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Chers fidèles, chers bénévoles, chers administrateurs et chers membres de notre communauté,
Je m'adresse aujourd'hui à vous avec sincérité et transparence, afin qu'aucune ambiguïté ne demeure sur ce qui se joue en ce moment autour de notre mosquée.
Un article paru ce jour dans Nice Matin titre : « La mosquée En-Nour menacée de tutelle ». Ce terme de tutelle peut faire peur, mais je tiens à vous rassurer sur ce qui se joue réellement : il s’agit de la possible nomination d'un administrateur provisoire à la tête de l'association qui gère la mosquée.
Depuis le mois de mai dernier, nombre d'entre vous ont signalé des problèmes dans la gestion de la mosquée (espaces d'ablutions insalubres, climatisations hors service, moquette usée, etc.). À la suite de tous ces problèmes et de la polémique relative à l'interview de l’imam Mahmoud Benzamia sur la télévision nationale algérienne, j’ai été nommé président de l’Institut avec pour mission de servir de médiateur auprès des fidèles et de trouver des solutions.
Dans le cadre de cette mission, j’ai organisé des échanges avec les bénévoles et procédé à plusieurs audits. Je me suis toutefois heurté à une opacité persistante lorsque je demandais des informations sur la comptabilité ou, plus simplement, l’accès aux justificatifs détenus dans le bureau de l’Institut. Au fil de mes investigations, les obstacles se sont multipliés jusqu’à bloquer l’appareil de gouvernance et l’ensemble des activités de l’association.
Nous avons un devoir de transparence, auquel nous sommes d’ailleurs contraints par la loi, notamment celle sur le séparatisme. C’est en refusant de se conformer aux lois en vigueur et en maintenant une opacité sur les finances que l’on fait courir un risque majeur à la mosquée.
Ce risque n’a jamais été aussi grand, surtout après la découverte de plus de 126 000 euros dans le bureau de l’imam Mahmoud Benzamia.
Avec l’aide de nombreux bénévoles, nous avons tout tenté pour régler cette situation en interne et « laver notre linge sale en famille ».
En effet, durant l’été 2025, il s’est tenu 10 réunions de presque 3h pour certaines entre le Bureau, les Bénévoles et le Président. Plusieurs promesses non respectées ont malheureusement mis fin aux discussions.
Nous n’en sommes malheureusement plus là aujourd’hui. La médiatisation récente à l’initiative seule d’une journaliste bien informée par ailleurs et pour laquelle je ne suis bien évidemment pas à l’origine, a attiré tous les regards sur l’Institut. C’est pour sauver notre mosquée et l’ensemble de ses activités qu’au nom de l’Association, j’ai été contraint d’assigner des membres du conseil d’administration afin qu’un mandataire judiciaire soit désigné et que les problèmes de gouvernance actuels soient résolus.
En effet, les agissements isolés ou les erreurs de gestion peuvent et doivent être corrigés, mais jamais au détriment de l’ensemble de la communauté. La mosquée appartient à tous, et elle doit demeurer un lieu de paix, d’unité et de spiritualité.
Je remercie l’ensemble des fidèles pour leur compréhension, leur confiance et leur engagement sincère dans la voie du bien commun.
Adil Echaoui
Président de l'Institut Niçois En-Nour