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Louange à Allah, une louange abondante, digne de la majesté de Son Être, et Allah est plus Grand, infiniment Grand, à la hauteur de Sa suprématie et de la perfection de Ses attributs.
Allah est le plus Grand, Allah est le plus Grand, Allah est le plus Grand, Allah est le plus Grand, Allah est le plus Grand, Allah est le plus Grand, Allah est le plus Grand, Allah est le plus Grand !
Allah est très Grand, et louange à Allah en abondance, et gloire à Allah matin et soir. J’atteste qu’il n’y a de divinité qu’Allah, le Roi, le Saint, la Paix. Et j’atteste que notre Prophète Mohammed est le serviteur et le messager d’Allah, le meilleur de ceux qui ont prié, jeûné, accompli le pèlerinage à la Maison sacrée d’Allah. Qu’Allah prie sur lui, sur sa famille, ses compagnons et ceux qui les suivent avec bienveillance.
Allah est le plus Grand, Allah est le plus Grand, il n’y a de divinité qu’Allah, et Allah est le plus Grand, Allah est le plus Grand, et à Allah la louange.
Ceci dit :
102يَٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُوا۟ ٱتَّقُوا۟ ٱللَّهَ حَقَّ تُقَاتِهِۦ وَلَا تَمُوتُنَّ إِلَّا وَأَنتُم مُّسْلِمُونَ
O les croyants! Craignez Allah comme Il doit être craint. Et ne mourez qu'en pleine soumission.
Quel grand jour que celui-ci ! Quel jour majestueux, noble et béni ! Le jour du Grand Pèlerinage, la plus grande des fêtes :
« Le jour le plus noble auprès d’Allah est le jour du sacrifice. »
Ce jour-là, les pèlerins se rassemblent pour jeter les pierres aux stèles, et les habitants des villes l’inaugurent par la prière de l’Aïd.
120إِنَّ إِبْرَٰهِيمَ كَانَ أُمَّةًۭ قَانِتًۭا لِّلَّهِ حَنِيفًۭا وَلَمْ يَكُ مِنَ ٱلْمُشْرِكِينَ
Abraham était un guide ('Umma) parfait. Il était soumis à Allah, voué exclusivement à Lui et il n'était point du nombre des associateurs.
Une nation dans ses sacrifices et son offrande, une nation dans sa fermeté et sa soumission.
Abraham, l’ami intime d’Allah – que la paix soit sur lui – n’a sacrifié le bélier qu’après avoir offert bien d’autres sacrifices : il s’est jeté dans le feu par fidélité à l’unicité, il a laissé sa famille dans un désert aride, et il a accepté de sacrifier la prunelle de ses yeux, après une si longue attente…
Quelle terrible épreuve !
106إِنَّ هَٰذَا لَهُوَ ٱلْبَلَٰٓؤُا۟ ٱلْمُبِينُ
C'était là certes, l'épreuve manifeste.
Il appelle alors son fils, la chair de sa chair, le cœur de son cœur :
« Ô mon fils, je me vois en rêve en train de t’égorger ; regarde ce que tu en penses. »
Et la réponse du fils fut plus étonnante que le rêve :
102فَلَمَّا بَلَغَ مَعَهُ ٱلسَّعْىَ قَالَ يَٰبُنَىَّ إِنِّىٓ أَرَىٰ فِى ٱلْمَنَامِ أَنِّىٓ أَذْبَحُكَ فَٱنظُرْ مَاذَا تَرَىٰ ۚ قَالَ يَٰٓأَبَتِ ٱفْعَلْ مَا تُؤْمَرُ ۖ سَتَجِدُنِىٓ إِن شَآءَ ٱللَّهُ مِنَ ٱلصَّٰبِرِينَ
Puis quand celui-ci fut en âge de l'accompagner, [Abraham] dit: «O mon fils, je me vois en songe en train de t'immoler. Vois donc ce que tu en penses». (Ismaël) dit: «O mon cher père, fais ce qui t'es commandé: tu me trouveras, s'il plaît à Allah, du nombre des endurants».
Quelle grandeur ! Un père qui donne, un fils qui se soumet, un couteau qui ne tranche pas, et un ciel qui fait descendre une rançon.
Allah ne voulait pas du sang, Il voulait la certitude. Il ne demandait pas les corps, mais des cœurs qui disent :
285ءَامَنَ ٱلرَّسُولُ بِمَآ أُنزِلَ إِلَيْهِ مِن رَّبِّهِۦ وَٱلْمُؤْمِنُونَ ۚ كُلٌّ ءَامَنَ بِٱللَّهِ وَمَلَٰٓئِكَتِهِۦ وَكُتُبِهِۦ وَرُسُلِهِۦ لَا نُفَرِّقُ بَيْنَ أَحَدٍۢ مِّن رُّسُلِهِۦ ۚ وَقَالُوا۟ سَمِعْنَا وَأَطَعْنَا ۖ غُفْرَانَكَ رَبَّنَا وَإِلَيْكَ ٱلْمَصِيرُ
Le Messager a cru en ce qu'on a fait descendre vers lui venant de son Seigneur, et aussi les croyants: tous ont cru en Allah, en Ses anges, à Ses livres et en Ses messagers; (en disant): «Nous ne faisons aucune distinction entre Ses messagers». Et ils ont dit: «Nous avons entendu et obéi. Seigneur, nous implorons Ton pardon. C'est à Toi que sera le retour».
Ce sacrifice, voilà l’essence de l’Aïd al-Adha. Il nous rappelle que le sacrifice n’est pas un mot que l’on prononce, ni un simple acte rituel. Le sacrifice se trouve dans chaque moment où nous faisons passer les autres avant nous, où nous mettons la loi d’Allah avant nos désirs :
9وَٱلَّذِينَ تَبَوَّءُو ٱلدَّارَ وَٱلْإِيمَٰنَ مِن قَبْلِهِمْ يُحِبُّونَ مَنْ هَاجَرَ إِلَيْهِمْ وَلَا يَجِدُونَ فِى صُدُورِهِمْ حَاجَةًۭ مِّمَّآ أُوتُوا۟ وَيُؤْثِرُونَ عَلَىٰٓ أَنفُسِهِمْ وَلَوْ كَانَ بِهِمْ خَصَاصَةٌۭ ۚ وَمَن يُوقَ شُحَّ نَفْسِهِۦ فَأُو۟لَٰٓئِكَ هُمُ ٱلْمُفْلِحُونَ
Il [appartient également] à ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi, qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que [ces immigrés] ont reçu, et qui [les] préfèrent à eux-mêmes, même s'il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent.
Le sacrifice se trouve dans chaque mère qui veille la nuit et donne de sa santé pour que ses enfants s’élèvent, dans chaque père qui peine pour bâtir une famille et éduquer une génération, dans chaque enseignant qui donne de son cœur et de son esprit à ses élèves, dans chaque médecin qui oublie les siens pour soigner les autres, dans chaque réformateur qui allume la lumière du savoir, dans chaque savant qui consacre sa vie à l’étude pour éclairer les chemins de la connaissance.
Allah est le plus Grand, Allah est le plus Grand, il n’y a de divinité qu’Allah, et Allah est le plus Grand, Allah est le plus Grand, et à Allah la louange.
Dans le désert de la foi, berceau du Coran, une femme a inscrit son histoire dans le destin éternel. Son effort est devenu un rite perpétuel pour les pèlerins jusqu’au Jour du Jugement : un rappel que la volonté naît de l’épreuve, et que la dignité fait jaillir les sources de l’honneur. Zamzam est ainsi devenu une source inépuisable.
Qu’Allah couvre de Sa miséricorde la mère d’Ismaël. Elle fut une couronne de miséricorde, une racine de fermeté.
Et de Hajar à Fâtima, qui vécut dans la maison de la prophétie, une maison d’argile et non de pierres, elle n’a jamais troqué sa pudeur pour les séductions du monde. Elle s’est consacrée à son foyer, a élevé ses deux enfants, et son père lui offrit le plus beau des titres :
« Ô Fâtima, ne te suffit-il pas d’être la maîtresse des femmes croyantes ? »
Hadith authentique – Al-Bukhari et Muslim
Et elle sourit.
Cette fête est une grande occasion pour revisiter nos cœurs, affermir nos pas, et construire un nouvel espoir.
Ne nous laissons pas tromper par la multiplication des slogans. La foi n’est pas dans les mots, mais dans les actes.
Al-Hassan al-Basrî – qu’Allah lui fasse miséricorde – disait :
« Le serviteur restera dans le bien tant qu’il a une part de prière la nuit et qu’il donne pendant le jour. »
Alors que cette fête soit un nouveau départ pour chacun de nous :
- Un début pour accomplir la prière de l’aube à son heure.
- Un début pour mémoriser un verset par jour.
- Un début pour réconcilier avec sa famille, et pardonner à ceux qui nous ont fait du tort.
- Un début pour tenir bon face aux vagues de haine.
- Et puisque les vacances approchent avec leur long vide, ayons une contribution, même modeste.
Œuvrez, car :
128إِنَّ ٱللَّهَ مَعَ ٱلَّذِينَ ٱتَّقَوا۟ وَّٱلَّذِينَ هُم مُّحْسِنُونَ
Certes, Allah est avec ceux qui [L'] ont craint avec piété et ceux qui sont bienfaisants.
Aujourd’hui, nous vivons une époque de grandes épreuves, de cœurs mis à l’épreuve, de fidèles confrontés à des tentations. Ce qui se passe actuellement en France en est une preuve : la route vers le Paradis est pavée de patience, de sacrifices et de constance.
Ces derniers jours, nous avons vu et entendu :
- La profanation du noble Coran à Lyon, dans une mosquée, un lieu de Dieu.
- Un jeune musulman y est mort dans la Maison du Tout-Miséricordieux.
- Les crimes de haine s’intensifient, les musulmans sont harcelés dans leur travail, visés pour leur tenue, accusés à cause de leur foi.
- L’islamophobie est promue au nom de la liberté, les cœurs se remplissent de haine.
Quel est alors notre devoir ?
Allons-nous répondre à la haine par la haine ?
Allons-nous céder à la peur et à l’isolement ?
Non, par Allah !
Nous accueillons cette fête en portant l’étendard du sacrifice et de la constance. Nous nous rappelons qu’Allah ne veut pas le sang, mais la certitude. Il ne veut pas les corps, mais des cœurs qui disent :
51إِنَّمَا كَانَ قَوْلَ ٱلْمُؤْمِنِينَ إِذَا دُعُوٓا۟ إِلَى ٱللَّهِ وَرَسُولِهِۦ لِيَحْكُمَ بَيْنَهُمْ أَن يَقُولُوا۟ سَمِعْنَا وَأَطَعْنَا ۚ وَأُو۟لَٰٓئِكَ هُمُ ٱلْمُفْلِحُونَ
La seule parole des croyants, quand on les appelle vers Allah et Son messager, pour que celui-ci juge parmi eux, est: «Nous avons entendu et nous avons obéi». Et voilà ceux qui réussissent.
Votre Aïd aujourd’hui n’est pas qu’une prière ou une joie, c’est un appel au réveil et un message de responsabilité.
Le moment est venu de se rendre présent, consciemment, d’entrer dans les sphères d’influence. Et l’une des plus puissantes aujourd’hui : les urnes électorales.
Mes bien-aimés, Chaque voix musulmane absente est une occasion offerte à un haineux de s’élever, à un menteur de passer son message. Votre voix est une responsabilité. C’est une forme de sacrifice qu’Allah aime, pour que vous soyez un musulman actif, engagé, présent — et non une victime silencieuse.
Comme chaque année, c’est avec une grande tristesse que nous constatons le manque d’abattoirs disponibles, ce qui nous empêche de célébrer pleinement et conformément à la tradition notre fête du sacrifice. Mais au-delà de cette difficulté locale, nos pensées se tournent vers nos frères et sœurs à Gaza, qui traversent des épreuves terribles, marquées par la guerre, la douleur et l’injustice. En signe de solidarité, nombreux sont ceux parmi nous qui ont choisi d’offrir leur sacrifice pour eux, afin que, malgré la souffrance, un élan de fraternité et de soutien puisse leur parvenir en ce jour béni.
Qu’Allah accepte leurs épreuves, nos sacrifices, et qu’Il apporte la paix à ceux qui en ont le plus besoin